Sujet: Re: Egon Schiele [peintre] Dim 20 Mar 2016 - 20:50 Ah merci Arturo , une reproduction de la femme assise à la jambe repliée a longtemps orné mes murs - j'ai fini par l'offrir suite à une demande insistante - j'ai la chance d'avoir vu Egon Schiele deux fois exposé, à pas mal d'années d'intervalle, à Bordeaux et au Guggenheim de Bilbao. Egon Schiele « s'est emparé du corps avec une rare violence[7] », la place du sexe dans son œuvre étant souvent mal comprise[S 13],[K 19]. Par ailleurs, moins rebelle que pénétré de sa mission créatrice, il intègre certaines normes sociales, ce que manifeste un soudain mariage « petit-bourgeois »[K 31]. Egon Schiele affirme ses tendances expressionnistes comme son égocentrisme exacerbé. Durant ses trois années aux Beaux-Arts, Schiele reçoit sans plaisir un enseignement strict et conservateur. Il me semble que jusqu'ici je n'ai fait que fourbir mes armes », « sur lesquelles plane l'ombre jalouse de [la] jeune épouse, « devenu le symbole de la vie fulgurante et tragique de Schiele, « La guerre est finie et je dois partir. 1917 : « Österrikiska Konstutställningen », Stockholm, Liljevalchs konsthall. C'est alors qu'il succombe, ainsi que son épouse enceinte, à la grippe espagnole. Schiele est donc principalement influencé par Klimt, jusque vers 1909-1910. Son enfance est perturbée par ses échecs scolaires et les crises d'un père probablement syphilitique, jusqu'à ce que, décevant les ambitions familiales mais réalisant une vocation très précoce, il aille se former à la peinture dans la capitale. Pour les portraits de commande et les thèmes existentiels, il choisit souvent de grandes toiles (140 × 110 cm) ou la forme carrée prisée par la Sécession viennoise[M 3] : il réserve les petits formats sur papier à des sujets plus intimistes[F 41] dont le choix choque certains de ses contemporains[F 42]. Egon Leo Adolf Schiele (1880-1918) peintre expressionniste autrichien est né à Tulln près de Vienne d’un père allemand, Chef de gare et d’une mère tchèque. Le Port de Trieste, 1907. Le musée Egon Schiele enfin, inauguré en 1990 dans la ville natale de l'artiste, met surtout l'accent sur sa jeunesse et ses études à l'Académie des beaux-arts de Vienne, à travers des œuvres originales et des reproductions[G 68]. Des centaines de faux ont en outre commencé à se répandre, peut-être dès 1917-1918[LV 19], alors que certaines œuvres attestées par des documents ont été perdues. Deux fillettes accroupies, 1911, crayon, gouache et aquarelle sur papier japon, 43 × 32 cm, Albertina. 1910 : « Neukunstgruppe », Prague. Affecté à Vienne même, Schiele retrouve une intense activité artistique et acquiert une certaine notoriété, au moins dans le monde germanique. Il se voit en prophète investi d’une mission[K 12], l'artiste ayant pour lui un don de prescience : « Je suis devenu voyant », écrit-il avec des accents rimbaldiens[G 12] un rien complaisants[S 10]. Alors seulement il est un artiste nouveau. Edith Schiele avec son neveu, 1915, crayon et gouache, musée des Beaux-Arts de Boston. Il loge d'abord dans l'appartement cossu de l'oncle Leopold, qui joue à présent les modèles et l'emmène à la campagne[G 8] ou au Burgtheater. N° d’inventaire: 4277. Tatjana von Mossig, 13 ans, fille d'un officier de marine, s'est amourachée d'Egon et fugue chez lui un soir d'orage. À 14 ans, il a perdu son père qui est mort de la syphilis. Très enclin à l'introspection, il recompose le monde et l'art à partir de lui-même, son corps et celui de ses modèles devenant un champ d'étude aux limites de la pathologie[G 13]. Sa courte vie sera marquée par le scandale. Le maître, travaillant avec une ligne dure et une couleur accrocheuse, prive son corps de confiance et donne aux mouvements un caractère aigu et nerveux. Le groupe fait jaser par ses excentricités — costume blanc et melon noir pour Egon par exemple[G 22] —, d'autant qu'un lycéen de 18 ans qui s'affiche avec eux, Willy Lidl, est peut-être l'amant de Schiele[K 16]. Quant aux natures mortes, Schiele en a peint très peu. Leur relation s'améliore lorsqu'il revient en août près de la capitale[F 21]. Egon Schiele a écrit de nombreux autoportraits, parmi lesquels l’autoportrait avec une lanterne chinoise et un fruit, écrit en 1912, se distingue parmi eux. Les affiches pour le centenaire du peintre autrichien Egon Schiele censurées dans plusieurs grandes villes / Forum / 2 min. 1968 : « Gustav Klimt, Egon Schiele : « Zum Gedächtnisausstelung zum 50. La dernière modification de cette page a été faite le 30 décembre 2020 à 14:27. » Passant du symbolisme allégorique de Klimt à un modernisme plus brutal, il achève la transition du XIXe au XXe siècle[K 14]. Les Ermites, 1912, huile sur toile, 181 × 181 cm, musée Leopold. « Mais où finit le nu et où commence l'érotique ? Dès 1911 sa technique est au point : sur un papier lisse voire traité pour repousser l'eau, il travaille ses pigments en surface ; la feuille est compartimentée en zones colorées soignées chacune à part[K 62], certaines, comme les vêtements, étant comblées à grands coups de brosse plus ou moins visibles[K 18]. Attisant le mépris de Schiele pour la « Cacanie », le drame de Neulengbach provoque aussi en lui un choc salutaire. Reinhard Steiner[e] fixe à 1910 sa première rencontre personnelle avec Klimt qui, louant son génie du dessin[S 6] et devenant son mentor[LV 4], aurait représenté pour lui une figure paternelle[K 8]. 4 avr. Ceci aussi a pu pousser Schiele vers le dessin et l'aquarelle : ils se vendent plus facilement[K 19]. Je veux admirer ce portrait depuis longtemps et, enfin, comprendre ce qu’il examine de si près, sur lequel il est si concentré. 1925-1926 : « Egon Schiele », Vienne, Kunsthandlung Würthle. Dimitri Joannidès (texte) et Nicolas Sure (dessin), La correspondance de Schiele est conservée à la bibliothèque de l', La famille Schiele compte en Allemagne du Nord des générations de, À peu près oublié en dehors de cela, Griepenkerl aurait eu tellement honte d'avoir été le professeur de Schiele qu'il l'aurait conjuré de ne le dire à personne, R. Steiner est un historien de l'art spécialiste de Schiele en particulier (, Ce texte remanié sort en 1914 dans la revue d'extrême-gauche, « narcissisme dépassant de loin la normale, Historien et critique d'art maître de conférence à la Sorbonne, J.-L. Gaillemin a co-fondé plusieurs revues artistiques (, Heinrich Benesch a néanmoins rassemblé du vivant de l'artiste la plus importante collection de ses œuvres, fonds Schiele de l', Jane Kallir se demande s'il n'a pas dû prendre le large parce qu'une patiente de la clinique où il dessinait se disait enceinte de ses œuvres, C'est paradoxalement l'époque où il est rejoint par ses fantômes familiaux, croyant ainsi voir son père à son chevet, Les croquis préparatoires attestent que l’enfant lui posait problème dans la composition. Toujours est-il qu’en avril-mai 1911 le public viennois, encore sensible aux séductions décoratives sécessionnistes, boude sa première exposition personnelle à la très réputée galerie Miethke[K 18],[G 19],[LV 6]. privée. S'il est présent dans les grands musées du monde, Vienne conservant les plus importantes collections publiques, la plupart de ses œuvres, désormais très cotées, appartiennent à des particuliers[G 67]. Autoportrait la main à la joue, 1910, gouache, aquarelle et fusain sur papier, 44,5 × 30,5 cm, Albertina. Il tient son titre original du tableau du peintre Mort et Jeune fille . De même que les mouvements de ses modèles seraient des fantasmagories, « ses nus et ses couples érotisés illustrent des fantasmes sexuels », note Fischer[F 59]. En même temps, « la mère qui porte et nourrit le génie de l'enfant devient […] la figure symbolique centrale d'une conception mystique qui fait de l'art un sacerdoce[LV 16] ». Ses modèles féminins et masculins, y compris lui-même, ont l'air mal nourris ou rachitiques[F 52] et leur physique volontiers asexué a pu faire parler d'« inféminité » à propos de ses nus féminins[G 16]. 1945 : « Klimt, Schiele, Kokoschka », Vienne, Neue Galerie. À titre d'exemple, une huile de dimensions modestes, un Bateau de pêche à Trieste datant de 1912, est estimé en 2019, avant sa mise en vente chez Sotheby's, entre 6 et 8 millions de livres (entre 6 et 8,8 millions d'euros)[14], tandis qu'un petit dessin découvert par hasard dans un dépôt-vente du Queens est évalué entre 100 000 et 200 000 dollars (90 000 à 180 000 euros)[15]. Un peu avant 1914 et quoique toujours privés de personnages, les paysages urbains de Schiele semblent « se réveiller » et, débarrassés de toute dimension symbolique, arborent des couleurs pimpantes[G 54] ou servent de prétexte à des constructions très graphiques autour de verticales, horizontales et diagonales bien marquées[F 45]. Il s’éteint le 31 octobre 1918 à 13h et est inhumé le 3 novembre aux côté de sa femme dans le cimetière viennois d'Ober-Sankt-Veit[M 8]. IX. Au lycée de Klosterneuburg, le jeune homme est vivement encouragé par son professeur de dessin, Ludwig Karl Strauch, diplômé des Beaux-Arts et grand voyageur, qui lui apporte une ouverture intellectuelle et élabore pour lui des exercices gradués[K 3]. Celles qui ont pour sujet la mère ou la naissance relèvent d'une thématique symboliste traitée de manière lugubre du fait des rapports entre Egon et Marie Schiele. Il le tenait comme un peintre d', « En l'espace de quelques années, note Gianfranco Malafarina, « Jamais il ne coloriait ses dessins devant le modèle, poursuit, « vers le macabre, le morbide et l'agonie, « Si Schiele imitait au début dans ses tableaux les lavis limpides de ses aquarelles, ses œuvres sur papier acquièrent à partir de 1914 l'expressivité picturale de ses tableaux », « dans la géographie artistique de l'époque, l'Autrichien Schiele tient une place entre, « Schiele traite sévèrement ses modèles, les projette en une forme condensée sur le devant d'une scène sans repères, vide de tout accessoire, « de la tristesse et du caractère éphémère de l'existence, « Le dessin de nature ne signifie rien pour moi, assure Egon Schiele, parce que je peins mieux les tableaux de mémoire », « les effroyables hôtes qui font soudain irruption dans l'âme de minuit de l'artiste », « les mouvements corporels des montagnes, de l'eau, des arbres et des fleurs », « La tension entre la gestuelle expressive et la fidélité de la représentation [paraît] une des caractéristiques essentielles de l'art du, « qui, du sujet ou de l'artiste, met véritablement son âme à nu, « était capable de retourner l'intériorité de l'homme vers l'extérieur ; on était horrifié de se confronter à la possible vision de ce qu'on avait soigneusement occulté », « Jamais les critères de la beauté nue, codifiés par, « Le recours sporadique et partiel à la couleur apparaît comme le lieu d'une autre brutalité infligée au corps », « ce sont désormais les portraits qui sont pleinement animés tandis que les nus sont relégués dans un esthétisme éthéré, « aux allures de pantins désarticulés, aux chairs tuméfiées, se masturbant, [qui] n'ont aucun précédent dans l'art occidental, « l'autoreprésentation [a] peu de choses à voir avec l'extériorité, « Les poses les plus convulsives des autoportraits pourraient être analysées comme des, « se présentent tantôt comme une démonstration ostentatoire et provocante de la, « Je suis si riche que je dois m'offrir aux autres », « un mélange de sincérité et d'affectation qui les empêche de tomber dans le sentimentalisme ou le, « pantomime du moi qui fait de lui un artiste unique parmi tous les autres artistes du, « imagine de grandes compositions allégoriques destinées à renouveler le rôle social de la peinture. Affecté pour raisons de santé à l'arrière du front, il traverse la guerre en peignant beaucoup, commence à vendre, à entrevoir l'aisance, et s'impose à la mort de Klimt en 1918 comme nouveau chef de file des artistes viennois. mise à distance? De la veille à la fin de la guerre, la palette de Schiele, qui lui importe moins que la qualité sculpturale du dessin, s'assourdit[K 54],[F 32]. Il employait cependant certains pigments instables, entraînant une modification des couleurs sous l'effet de la lumière, dont la laque géranium qui perd sa teinte rouge avec le temps56. Nu allongé jambes écartées, 1914, crayon et gouache sur papier japon, 31,5 × 48 cm, Albertina. Nu à genou, autoportrait, 1910, craie et aquarelle sur papier, 62,5 × 44,5 cm, musée Leopold. Indifférent aux théories et mouvements artistiques, Schiele n'a guère emprunté qu'à Gustav Klimt. Dans les années qui suivent, les grands formats carrés l'invitent à développer le sujet sur un mode emphatique ; des autoportraits se mêlent à des personnages dont le corps s'étoffe, dont les attitudes évoquent des extases ritualisées (Cardinal et Nonne, Les Ermites, Agonie)[S 32],[G 61]. Contorsionnés jusqu'au grotesque, ces corps demeurent aux yeux de certains d'une charge érotique intense[1],[2] tandis que d'autres jugent inverse l'effet de leur nudité torturée[8],[K 20],[S 34] : « ses nus n'ont absolument rien d'excitant », écrit J. Kallir, mais sont au contraire « souvent effrayants, dérangeants ou franchements laids »[K 19] ; « si ses nus sont ambigus, concède Gaillemin, ses « érotiques » sont d'une inquiétante froideur[G 59] » ; sensualité et érotisme « ne sont qu'esquissés, car leur effet est aussitôt nié », renchérit Bertrand Tillier[5]. L'artiste a toujours fui la métropole moderne et, à l'inverse des impressionnistes, des futuristes italiens ou d'un Ludwig Meidner, n'en montre ni le trafic ni l'agitation[S 23]. L'ambiance familiale pâtit des troubles mentaux paternels[LV 1]. […] Tout est ombre, la ville est noire, tout n'est que truc et formule. Livraison rapide Produits de qualité à petits prix Aliexpress : Achetez malin, vivez mieux Le peintre autrichien Egon Schiele (1890-1918) est l'auteur d'une oeuvre expressionniste à la charge érotique assumée. En janvier 1917 il obtient par relations d’être affecté au siège de l'Intendance militaire, dans le quartier central Mariahilf. Il opte finalement pour la seconde, sa cadette de trois ans, dont il réussit à convaincre le père, ancien mécanicien devenu petit propriétaire, qui a donné à ses filles une éducation bourgeoise[F 20] et voit en tout artiste un être bohème immoral[K 40]. 1913 : « IX. « Fragments d'une vie », Jean-Louis Gaillemin. La reconnaissance d'Egon Schiele au plan international n'a pas été immédiate ni linéaire mais s'est faite d'abord dans le monde anglo-saxon et surtout après la Seconde Guerre mondiale. Ses enfants laids, ses mères mélancoliques dégagent une impression de totale solitude, « il les peint et les dessine comme s'il voulait signifier une fois pour toutes que son travail n'est pas de montrer l'homme dans sa splendeur, mais dans sa plus profonde misère[F 62] ». Cliquez sur une vignette pour l’agrandir. » Début 1914, il a 2 500 couronnes de dettes (revenu annuel d'une famille modeste) et envisage un emploi de professeur ou de cartographe[K 39]. Tous les gens sont jaloux et faux. Dans une stylisation qui frise l'abstraction, il semble s'identifier aux éléments du paysage, évoquant d'ailleurs dans une lettre à Franz Hauer « les mouvements corporels des montagnes, de l'eau, des arbres et des fleurs » ainsi que leurs sentiments « de joie et de souffrance »[F 47]. Demi-nu couché, 1911, crayon, gouache et aquarelle sur papier, 48 × 31,5 cm, coll. Présentation de l'exposition de 2018 à la Fondation Louis Vuitton. privée. Les rumeurs vont à nouveau bon train[G 17] et en avril 1912 éclate une seconde affaire. Autoportrait, 1906, fusain sur papier, 45,5 × 36,5 cm, Albertina. Au-delà des témoignages, archives de galeries, documents familiaux ou administratifs, la courte vie d'Egon Schiele est également connue grâce à ses propres écrits : notations diverses et fragments autobiographiques rédigés dans une prose poétique, auxquels s'ajoutent de nombreuses lettres à des amis, amantes, collectionneurs, acheteurs[b], renseignent sur sa psychologie, sa vie, et parfois son travail ou ses conceptions esthétiques[G 1]. Peintures de nu - Oeuvres d’art contemporaines uniques et originales en vente en ligne et en Galeries . 2020 - Cette épingle a été découverte par Yohsuke. Sans négliger le travail sur papier il transfère ses motifs dans la peinture à l'huile tandis que son style devient moins aigu[F 18] : ses paysages se colorent, ses modèles féminins, plus mûrs, plus robustes, gagnent en modelé[G 35]. Dès l'enfance, Egon Schiele marque un vif intérêt pour le dessin et il s'y exerce régulièrement. Egon Schiele, enfer et passion (Egon Schiele - Exzesse und Bestrafung) est un film franco-germano-autrichien réalisé par Herbert Vesely et sorti en 1981 [a].. Il retrace certains épisodes de la vie du peintre autrichien Egon Schiele (1890-1918), rattaché à l'expressionnisme