Il se trouve que Paul Guillaume fut son le premier marchand du peintre, pendant sa période parisienne et au-delà. RMN-Grand Palais / Georges Meguerditchian © ADAGP, Paris, 2020). Elle revient sur ses années parisiennes et les années de la guerre, où il a inventé le langage singulier de sa peinture "métaphysique", en même temps claire et enigmatique. Le musée est fermé jusqu’à nouvel ordre. Giorgio de Chirico. Il n'était pas du tout dans une démarche solitaire. Avec son frère Alberto Savinio, musicien, il fréquente les artistes et les intellectuels. Documents photographiques, paysages et décors qui furent ses premières sources d'inspiration, scènes théâtralisées et analyses des historiens d'art, écrivains et critiques grecs, le film éclaire sous de multiples angles, parfois inattendus, le parcours d'un artiste singulier. La peinture de Chirico est singulière, et pourtant à Paris il est de plain pied dans la vie artistique de son temps. Reflets et transpercements, Félix Fénéon. Profitez d’une dernière chance de découvrir (virtuellement) l’exposition  ! Chirico (1888-1978) arrive à Paris en 1911. Bénédicte Bonnet Saint-Georges lundi 5 octobre 2020. Après un passage à Milan puis Florence, c’est cependant depuis la France, à Paris dès l’automne 1911, qu’il met en place un vocabulaire plastique singulier au contact des révolutions picturales modernistes. L'aventure du Cavalier bleu, Contrepoint contemporain / Ann Veronica Janssens. L'exposition n'a pas pu ouvrir en mars comme prévu en raison du confinement, mais "le tiers des œuvres étaient arrivées et par bonheur celles qui devaient venir des Etats-Unis étaient déjà là", se réjouit-elle. 1. Néanmoins De Chirico continuera par la suite à créer des œuvres selon son style personnel. Il a visité l'atelier de Picasso et "quand il découvre ses nus, ça va révolutionner son regard sur les corps, on voit que sa série des Ariane devient beaucoup plus sculpturale", remarque Cécile Girardeau, conservatrice au musée de l'Orangerie et co-commissaire de l'exposition. D'abord le titre magnifique et en même temps très intimidant de peinture métaphysique a jeté une sorte de voile de mystère sur cette peinture et la rend presque hermétique : les sujets sont d'ailleurs très mystérieux, un peu obscurs. Elle ne s’associe à aucun mouvement qu’il soit cubiste ou surréaliste et ce même si André Breton trouvait que les toiles de ce peintre pouvait s’y apparenter depuis qu’il en avait vu une en 1915. Mais c'est à Paris que va s'épanouir son art profondément nouveau basé non sur l'apparence des choses mais sur leurs significations ou les associations d'idées qu'elles peuvent provoquer. La peinture métaphysique Exposition du 16 septembre au 14 décembre 2020. Version : français Giorgio de Chirico, "Le retour du poète", 1914, Fondation Aga Khan, Genève (Photo courtesy, Genève, Fondation Aga Khan © ADAGP, Paris, 2020). L'exposition se clôt sur ces années de guerre, avant qu'André Breton l'excommunie, lui reprochant de s'être renié plus tard en revenant à des inspirations classiques et de s'être "pastiché dérisoirement". Jusqu'au au 14 décembre 2020, le Musée de l'orangerie nous invite à découvrir l'étrange univers de Giorgio De Chirico. En raison des mesures sanitaires, la conférence qui devait se tenir le 4 décembre à 12h est annulée. Les temps nouveaux, de Seurat à Matisse, Contrepoint contemporain / Alex Katz. Mais comment comprendre cette peinture qui met en résonance la culture classique, le romantisme allemand, la philosophie de Nietzsche et de Schopenhauer avec les recherches picturales d’avant-garde ? Le père du surréalisme racontait qu'il était descendu d'un bus en voyant une de ses toiles dans la vitrine de la galerie Paul Guillaume : c'était Le Cerveau de l'enfant (Le Revenant, 1914), qu'il a achetée et conservée jusqu'à sa mort. Giorgio de Chirico: The Changing Face of Metaphysical Art, couverture. Prix : 39,95 €, "Sur la terre. En raison des mesures sanitaires, le cycle Péplums, l’antiquité rêvée est annulé. des sagas des Centaures, empreint d’une dimension panthéiste ancestrale, celle d’une nature habitée de nymphes et de géants. Homage to Monet, Franz Marc / August Macke. Avec une mise en lumière des liens du peintre avec les cercles culturels et littéraires parisiens. Profitez d’une dernière chance de découvrir (virtuellement) l’exposition  ! - pour les moins de 26 ans (membres de l'UE) L'exposition "Giorgio de Chirico. "Il m'a semblé qu'il était très important de revenir sur ces quelques années qui vont être cruciales pour plusieurs raisons. Ce n'est pas une rétrospective de Giorgio de Chirico (1888-1978) que propose le musée de l'Orangerie à Paris mais une petite exposition d'une soixantaine d'œuvres qui va à l'essentiel et au plus fort de l'œuvre du peintre, considéré comme un des plus grands du XXe siècle. Après la mort de son père, il vit plusieurs années avec sa mère et son frère à Munich où il poursuit ses études à l'Académie des Beaux-Arts. Dans son théâtre des songes, Giorgio de Chirico (1888–1978) fait fi de toute rationalité physique, se joue de la perspective et des ombres pour donner forme à un univers aussi déroutant que fascinant. Quand il arrive à Paris en 1911, il a peu séjourné en Italie. Visites virtuelles, performances téléphoniques, discussions philosophiques et tableaux sonores : découvrez l’univers fascinant et énigmatique du peintre Chirico et de ses héritiers, les surréalistes. Apollinaire, fondateur de la revue littéraire et artistique, Les Soirées de Paris , s’enthousiasme pour ces « énigmes plastiques » et lui fait rencontrer le Tout-Paris artistique, Picasso, le cercle des Ballets russes, et Paul Guillaume qui devient son marchand. Guillaume Apollinaire, Maurice Raynal et André Salmon, mais aussi André Breton, Paul Éluard, Jean Paulhan, sont parmi les premiers à s’intéresser à son œuvre et à la promouvoir. Commissariat de l'exposition à Paris : Cécile Girardeau, conservatrice au musée de l'Orangerie Une analyse de l’œuvre, et en particulier, de la peinture métaphysique de Chirico. Ce mouvement précéda le surréalisme, mais ne constitua pas d'école à proprement parler. La peinture métaphysique. Arrivé à Paris en juillet 1911, Giorgio de Chirico invente un art nouveau, énigmatique et mélancolique : la « peinture métaphysique ». Giorgio de Chirico, la peinture métaphysiqueMusée de l'OrangerieJardin des Tuileries (côté Seine), place de la Concorde, 75001 ParisOuvert tous les jours sauf le mardi, 9h-18hTarifs, 12,50 € / 10 €Du 16 septembre au 14 décembre 2020, De Cindy Sherman à Albrecht Altdorfer : les expositions à voir cet automne à Paris, Des monstres de Léopold Chauveau aux impressionnistes canadiens : les expositions à voir en régions à l'automne, L'âge d'or danois au Petit Palais : une peinture singulière et séduisante, Le musée d'art contemporain de Montpellier expose ses oeuvres dans les boutiques de la ville, Le musée des Beaux-Arts de Tours se dote de quatre nouveaux tableaux. La peinture métaphysique ». - le 1er dimanche du mois, Les Matrices Chromatiques d’Agnès Thurnauer, En dépôt : "The Good-bye Door" de Joan Mitchell, Contrepoint contemporain / Janaina Tschäpe, Focus collection / Les Biches de Marie Laurencin, Magritte / Renoir. La peinture métaphysique de Giorgio de Chirico livre ses secrets au musée de l'Orangerie à Paris. Organisée par les musées d’Orsay et de l’Orangerie, Paris et la Hamburger Kunsthalle de Hambourg, l’exposition "Giorgio de Chirico - La peinture métaphysique" nous mène au cœur d’une œuvre singulière qui a pris place dans la vie artistique européenne et les mouvements qui ont habité le … peinture métaphysique. L’exposition trouve ainsi toute sa place au musée de l’Orangerie autour de la figure de Paul Guillaume qui fut le tout premier marchand de Giorgio de Chirico. Ainsi la peinture de Chirico prend une dimension autobiographique, et c’est naturellement qu’ils s’identifient, lui et son frère Alberto Savinio, aux figures des Argonautes ou à celle d’Ulysse errant, métaphore vivante de la connaissance. La peinture métaphysique" au musée de l'Orangerie, du 16 septembre au 14 décembre 2020, retrace le parcours et les influences artistiques et philosophiques qui ont nourri l'artiste Giorgio de Chirico de Munich à Turin, puis à Paris où il découvre les avant-gardes picturales de son temps et enfin à Ferrare. Cependant, vers 1919, alors qu'il avait déjà achevé les toiles les plus importantes de sa carrière, Chirico publie une série de réflexions théoriques portant sur le … Giorgio de Chirico. La période ferraraise (juin 1915-décembre 1918) est l’occasion pour les peintres Carlo Carrà et Giorgio Morandi de fréquenter les deux frères permettant ainsi la formation de ce que l’on qualifiera plus tard d’"école métaphysique" et sur laquelle se clôt l’exposition. Giorgio de Chirico, "Il ritornante", 1917-1918, Paris, Centre Pompidou - Musée national d'art moderne - Centre de création industrielle Photo (© Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. Il tend ainsi à introduire en peinture la radicalité poétique de Rimbaud, la révolution spéculative de Nietzsche. 1839 à 1919, Soirée surréaliste - Curieuse nocturne virtuelle autour de l’exposition. Il se met à faire des associations incongrues dans ses œuvres où on peut trouver des bananes à côté d'un buste antique, des artichauts devant un train qui passe. Exposition organisée par les musées d’Orsay et de l’Orangerie, Paris et la Hamburger Kunsthalle, Hambourg, Commissariat Auteurs L’exposition vous est aussi présentée à travers un parcours virtuel rassemblant une sélection d’oeuvres. De Chirico en fut très vexé et lui en voulut à mort. Soyons juste, cette découverte revient au polonais Nietzsche, et si le français Rimbaud fut le premier à l'appliquer dans la poésie, c'est votre serviteur qui l'appliqua pour la première fois dans la peinture", dira-t-il en 1919. La composition spaciale évoque les constructions et assemblages en carton de Pablo Picasso. Il réalise des tableaux plus denses, des scènes d'intérieur où s'entassent des mannequins sans yeux, des prothèses, des planches anatomiques et des éléments de la vie quotidienne du centre, pieds de table, hameçons et poissons. La peinture métaphysique retrace le parcours et les influences artistiques et philosophiques qui ont nourri l’artiste Giorgio de Chirico de Munich à Turin, puis à Paris où il découvre les avant-gardes picturales de son temps et enfin à Ferrare. Le séjour parisien de De Chirico est écourté par la Grande Guerre : pensant qu'elle ne durera pas et ne souhaitant plus être considéré comme un déserteur, il rentre en Italie pour rejoindre l'armée. Giorgio De Chirico (1888-1978), Il Ritornante, hiver 1917-1918 330 pages – 18 x 25,6 cm – Environ 175 illustrations En partenariat média avec Le Figaro, Le Point, Les Inrockuptibles, Philosophie Magazine et Paris Première. En 1917, Giorgio de Chirico réside dans un hôpital militaire proche de Ferrare, où il fait la connaissance du peintre futuriste Carlo Carrà. Il peint alors des œuvres inspirées des mythes de la Grèce antique qui lui rappellent son enfance. Code ISBN : 978-2-75411-135-5 Le père du surréalisme voyait dans la figure centrale aux yeux clos, qui tient un livre, la figure de "peintre voyant" soumis à une "illumination". Giorgio de Chirico. Les visiteurs ayant acheté un billet pour cette période seront remboursés automatiquement. Chirico crée alors un art profondément nouveau, fondé non pas sur l’apparence des objets, mais sur les significations potentielles et les associations d’idées que ces objets peuvent susciter. Ilaria Cicali, docteur en histoire de l’art Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ». Exposition organisée par les musées d’Orsay et de l’Orangerie, Paris et la Hamburger Kunsthalle, Hambourg. Liste des œuvres: 1) Le Revenant (le Cerveau de l’enfant), 1914, Moderna Musset Stockholm 2) Prometeo, 1908, Collection Paolo Volponi 3) La récompense du devin, 1913, Philadelphia museum of Art. À partir du 16 septembre, le musée de l’Orangerie à Paris revient sur ces années fastes, de leur prologue munichois au bouquet final de 1915 à Ferrare. Exposition "Giorgio de Chirico, la peinture métaphysique" : un beau retour sur le parcours et les influences artistiques et philosophiques de Chirico Publié le 12 novembre 2020 Avec Quitterie Malcor Musée de l’Orangerie (Jardin des Tuileries, Paris I er ). Avec le généreux soutien de Hogan Lovells. C'est sur de rares toiles de la période allemande que s'ouvre l'exposition, une époque où De Chirico est marqué par la peinture symboliste de Boecklin, où il lit Schopenhauer et Nietzsche. À partir du 16 septembre, le musée de l’Orangerie à Paris revient sur ces années fastes, de leur prologue munichois au bouquet final de 1915 à Ferrare. André Breton l'a découvert chez Apollinaire en 1916. Giorgio De Chirico (1888-1978) façonne un univers insaisissable, métaphysique, aux lignes évidentes mais à la signification obscure : fin maître de « l'incongruité » prônée quelque temps plus tard par les surréalistes, le peintre italien construit la plupart de ses tableaux au gré d'associations d'idées intuitives et … Giorgio de Chirico [1], né le 10 juillet 1888 à Volos en Thessalie (), et mort le 20 novembre 1978 à Rome (), est un peintre, sculpteur et écrivain italien dont les œuvres, unanimement admirées des surréalistes jusqu'en 1925, ont ensuite été rejetées tout aussi unanimement [2].Il est l'un des fondateurs du mouvement de la peinture métaphysique L'idée de ce mouvement est de garder un aspect figuratif tout en se détachant du monde et d'élever la peinture au rang de la métaphysique (en de… Et puis De Chirico a profondément marqué les surréalistes. Cette période dite « métaphysique » fait aujourd’hui l’objet d’une rétrospective au musée de l’Orangerie, à Paris. Après un passage à Milan puis Florence, c’est cependant depuis la France, à Paris dès l’automne 1911, qu’il met en place un vocabulaire plastique singulier au contact des révolutions picturales modernistes, fondant ainsi ce que l’on qualifiera plus tard d’"école métaphysique". Le musée de l'Orangerie revient sur les années les plus radicales de Giorgio de Chirico, celles où il a inventé le langage singulier de sa peinture "métaphysique" (jusqu'au 14 décembre). Réalisé par Giorgos Lagdaris et Kostas Anestis, 2010, 46 mn. Énigmatiques et mélancoliques, les peintures dites métaphysiques de l’italien Giorgio de Chirico traversent le surréalisme avec une indéniable propension à interroger le monde. "L'abolition du sens en art, ce n'est pas nous les peintres qui l'avons inventée. Le 10 décembre prochain, le Musée de l’Orangerie et le Théâtre de la Ville se réinventent et vous proposent une Curieuse Nocturne 100% dématérialisée. Le mouvement Pittura metafisica ou Peinture métaphysique est un mouvement artistique italien fondé en 1917 par Carlo Carrà, Alberto Savinio et Giorgio de Chirico à Ferrarequi cherche à représenter ce qu'il y a au-delà de l'apparence physique de la réalité, au-delà de l'expérience des sens. Liste des œuvres: 1) Le Revenant (le Cerveau de l’enfant), 1914, Moderna Musset Stockholm 2) Prometeo, 1908, Collection Paolo Volponi 3) La récompense du devin, 1913, Philadelphia museum of Art. La peinture métaphysique retrace le parcours et les influences artistiques et philosophiques qui ont nourri l’artiste Giorgio de Chirico de Munich à Turin, puis à Paris où il découvre les avant-gardes picturales de son temps et enfin à Ferrare. La peinture métaphysique à 10h, 11h, 12h, 13h, 14h, 15h et 16h. Afin d'accompagner le visiteur dans sa découverte de l'exposition, des visites guidées sont programmées du 23 septembre au 7 décembre 2020, les lundis, mercredis, vendredis et samedis à 16h.